Copyright © 2015 les voyages de guirdal - N° de dépôt KESF2M

ISTANBUL

POURQUOI ISTANBUL ? :
En ce début d'année 2010 j'ai passé beaucoup de temps à me décider: partir ou ne pas partir pour les vacances d'hiver? Mon premier souhait était de rester en France pour partir au ski...mais personne ne semblait disposé pour partir avec moi. Il y avait bien les JO de Vancouver , Caro et Cléa à la maison, de quoi passer tranquille de bonnes vacances..mais finalement...encore une fois l'appel du large fut trop fort. 3 jours avant les vacances et après de longues , longues hésitations entre la Bulgarie, Malte, le Maroc...je choisis Istanbul pour deux raisons: le prix très avantageux du billet et l'image mythique de la ville , une ville que de toute façon j'aurais visité un jour. Trouver un guide et passer pas mal de temps à essayer de trouver des gens pour m'héberger..voilà mon programme avant le départ. A la base partir en Turquie ne m'excitait pas trop ...et c'est sans rêve dans la tête , ni sans grand enthousiasme que je pars. Et pourtant...que le voyage va être intéressant. Je vais adorer cette ville . Comme quoi , ne pas se poser de questions, être curieux, partir..et revenir avec de nouveaux yeux. La flemme m'aurait évité tout cela..ne pas oublier et ne pas manquer d'énergie pour le prochain départ.

L'EQUIPE: Tout seul ...Difficile de trouver quelqu'un pour partager ce séjour en février. Je crois que l'âge des voyages avec les amis est terminé. Les gens autour de moi partent seuls, avec leur compagne ...ou ne partent plus! Mais rien n'est grave...je vais encore me faire héberger et guider par les locaux grâce au site Couchsurfing . Je suis sûr de rencontrer plein de monde et de ne pas passer mes soirées seul dans ma chambre d'auberge.
PLAN DU VOYAGE

ITINERAIRE ET ORGANISATION

Au départ je ne savais pas si la ville pourrait me "nourrir" pendant tout le séjour. En fait, non seulement elle l'a fait , mais j'ai même prolongé un peu. Il y a beaucoup à faire, les quartiers sont tous différents et il faut prendre son temps pour bien saisir l'atmosphère. Je vais naviguer entre la côte asiatique et la côte européenne , entre la ville moderne et la ville ancienne, entre musées, églises et parcs..le tout sans jamais me lasser. 13 jours donc à Istanbul avec une excursion d'une journée sur une des îles des Princes, pour prendre l'air un peu.

Le voyage de guirdal à Istanbul

PERIODE : Le séjour s'est déroulé entre le 28 février et le 8 mars D'après les sites de météo, c'est presque la pire saison pour visiter la Turquie. En fait il y a des bons et des mauvais côtés. J'ai eu beaucoup de nuages en début de séjour . Les sites sont moins beau sans soleil et les photos forcément assez tristes. Le temps change très vite. Il faut en tout cas bien se couvrir. Le vent peut être glacial et j'ai même eu de la neige. A contrario, quand le soleil est là , on peut se mettre en tee-shirt, un court instant. Des touristes certes ..dans Sultanhamet.... mais rien de désagréable .J'étais quand même tranquille la plupart du temps, voir tout seul. Autre avantage de la saison, le prix des billets d'avion , ce qui n'est pas négligeable. Plus j'y pense plus je me demande s'il ne faut pas éviter l'été et voyager à moitié prix pour les petites vacances...

Pour en savoir plus sur le climat , le site de Météo Consult.

NIVEAU : Aucune difficulté...enfin si vous ne décidez pas , comme moi, d'éviter les taxis. J'ai quand même mis 2h30 à errer dans les bus et les quartiers glauques pour trouver mon premier appartement. Le système des transports a deux visages. Très performant et clair pour les ferries et le métro. Très peu clair pour les bus. Le problème vient de la langue, très peu de Turcs parlent anglais. Les musées , la ville sont bien décrits par les plans du guide . On peut se nourrir facilement un peu partout , de manière saine , peu onéreuse et très agréable.
Voir les conseils aux voyageurs du ministère des affaires étrangères.

HEBERGEMENT ET BUDGET (2010) : L'ensemble du voyage m'est revenu à environ 800 euros ( en comptant 180 euros pour le vol, 70 euros pour le décalage de mon vol , 460 euros dépensés sur place et le reste pour les frais de route pour aller à Toulouse) . Ce budget ne tient pas compte de l'hébergement vu que je n'ai rien dépensé, étant logé par des habitants (voir le site de Couchsurfing).On peut dire que j'en ai profité, avec un tas de musées , chers, des restaurants tous les jours dont un gastronomique, des sorties tous les soirs, une soirée à l'Opéra, des souvenirs...Bref , on pourrait dépenser beaucoup moins.
Ensuite il est vrai qu'en comptant l'hébergement tout changerait. Mais quand même, évitez de partir avec des tours opérators. Je dirais donc que le rapport qualité prix d'un tel séjour est excellent ( le budget hébergement nul compte aussi ...)
On peut très bien manger pour environ 5 euros . Les musées sont assez chers et je ne connais pas de cartes de réduction valable. Pour les transports on peut utiliser la carte Akbil, un petit pass électronique très pratique qu'on recharge régulièrement.
Le taux de change entre les livres turques et l'Euro sur ce site

QUELQUES LIENS UTILES
Pour préparer ce voyage j'ai utilisé :

  • les sites du Routard et du Lonely Planet .Je n'avais comme guide que le Lonely Planet " Turquie:Istanbul, côte Turque et Cappadoce". En fait il n'y a que quelques dizaines de pages sur Istanbul. Pour une fois j'étais déçu par le guide. Peu complet si l'on compare avec les éditions de Berlin ou NewYork. J'aurais peut être du prendre le petit guide, seulement sur la ville...
  • le site des transports maritimes , très bien fait.

Ci-dessous, une carte du centre d'Istanbul (cliquer pour agrandir)

Une carte du centre d'Istanbul

ARRIVEE A ISTANBUL

Non loin du port de Galata, Istanbul

Jour 1: Dur réveil...surtout après une soirée tardive à profiter des JO de Vancouver avec Caro ….Malgré tout, si je veux attraper mon avion à 9h55 à Toulouse sans trop stresser, il va falloir que je me lève très tôt. Je ne réfléchis pas..si je pense à me dire que je pars tout seul à Istanbul, en pleine nuit...je vais me poser des questions. Alors je fonce..et arrive assez frais à l'aéroport. Tout se passe bien jusqu'à l'annonce fatidique de l'hôtesse Lufthansa " grève des contrôleurs aériens! ". Je vois alors tous les vols qui s'annulent....Je me rends au portail de la compagnie , ils me confirment mon vol et me poussent à partir pour Francfort même si j'y rate ma correspondance. Cela me mine un peu. On partira finalement avec une heure de retard . Vol tranquille avec un bonne discussion avec mon voisin bossant à Airbus. Vision des Alpes et du sud de l'Allemagne enneigées agréable. Arrivé à Francfort, je vois que mon vol à 10 minutes de retard, je fonce et l'attrape de justesse. Tant pis pour mon sac, je ne pense qu'il aura le temps de suivre..moi j'arriverai ce soir à Istanbul et non pendant la nuit..ce qui me rassure. Arriver chez Burcu à 2h du mat ..bof. Vol tranquille et assez rapide. Pas de stress. Survol impressionnant de la mer de Marmara avec ses nombreux bateaux. La première vision du pays est bonne:aéroport moderne et organisé. Dans la queue des passeports, beaucoup de gens des pays de l'Est et de l'Asie Centrale. Assez dépaysant.

Mosquée, Istanbul

J'ai ensuite le soulagement de trouver mon sac ...en 20 minutes à peine ils l'ont fait suivre...bravo!Pour me rendre chez Burcu..deux possibilités...le taxi ou la galère..enfin je ne le savais pas mais j'ai choisi la galère. Premier transfert classique avec un bus navette aseptisé pour la place Taksim, centre névralgique et surpeuplé de l'Istanbul moderne. La route de l'aéroport, le cordon ombilical reliant le touriste à destination. Le temps de profiter une dernière fois du confort du bus ou du taxi...en général c'est après qu'il faudra se débrouiller et commencer vraiment son voyage. Le trajet est tranquille, la ville m'apparaît moderne, je profite aussi de belles vues sur le centre historique de nuit. Je me rends vite compte que l'anglais n'est pas leur langue...j'ai du mal à trouver le guichet des bus pour acheter ma carte à puce akbil. Et là les ennuis commencent. Comment trouver un bus pour chez Burcu? Je vais demander pendant 2h30 à au moins 10 personnes .Elles vont m'envoyer dans des directions fantaisistes voire opposées. J'en finis presque à vouloir prendre le taxi...Je me retrouve dans des bus surpeuplés, dans des quartiers glauques....Marrant de voir comment les gens qui entrent par le milieu passent de l'argent à leur voisin , puis de mains en mains jusqu'au chauffeur! Quel esprit civique!On me dit même que ce n'est pas le chemin habituel des touristes. Un gars m'aide et arrête un minibus glauque qui me laissera en bordure de voie rapide. Je commençais à en avoir vraiment marre. Mais bon je débute d'entrée par un certain dépaysement. Arrivé devant la résidence très sécurisée de Burcu, le gardien ne me comprends pas et appelle son collègue. Finalement ils me laisseront rentrer et il m'amènera même devant l'immeuble avec sa voiture. J'arrive crevé chez Burcu vers 22H30!J'aurais du prendre un taxi!

Très bon premier contact, on parlera de mon programme, de sa vie de lutte pour les syndicats, du pays. Elle insistera pour me faire un bon lit dans la salle à manger..pas de problème. Je me couche, sans manger vers 0h30, crevé et déjà dans l'ambiance de cette ville tentaculaire.
Bon moral malgré le long voyage.

EYUP ET LA CORNE D'OR

Café Pierloti, Istanbul

Jour 2:Très bonne nuit mais le réveil à 7H30 est assez...dur ...j'accumule les heures de sommeil en retard depuis quelques temps. Une douche rapide et Burcu m'emmène en voiture au métro de 4 Levent. C'est un quartier d'affaire avec quelques hauts building. Schéma classique de toute grande ville: bouchon aux heures de pointes. Là ce n'est pas trop dépaysant. Après un changement et un peu de metrobus ..que je connais bien depuis ma longue arrivée de hier soir....je stoppe en bordure de la Corne d'Or...une sorte de petit estuaire. A la boussole , en slalomant sur les voies rapides, sport national ici...je rejoins les bords du fleuve. Il est tôt , il fait bon mais brumeux, les commerces s'éveillent lentement dans ce quartier . Je progresse lentement, j'ai le temps pour ce voyage , et veux musarder. J'arrive à la mosquée d' Eyup, l'un des principaux lieux saints musulmans après La Mecque, Medine et Jerusalem. Je me régale d'un gros bagel au fromage en observant les gens acheter des poches de grains et les jeter aux pigeons. Au départ j'hésite à entrer, dans ces lieux de prières il faut être discret et prudent et je ne connais pas trop les coutumes locales. Et puis je fais comme tout le monde , je mets mes chaussures dans un sac et entre en silence. Les croyants se lavent les pieds et les mains avant de rentrer grâce aux lavoirs disposés à l'extérieur. La tombe est richement décorée . Des femmes assises entre elles prient . Des hommes prient...Moi je me recueille pour mieux observer. Je me sens un peu de trop ici. Un bonhomme enlève les miettes vraiment..qui traînent par terre. Des images d'autres lieux saints me reviennent. Les temples bouddhistes du Laddakh ou de Thaïlande par exemple ou les mosquées du Caire. Lieux différents, même dévotion. Je continue mon exploration du quartier d' Eyup longeant un immense cimetière assez vertical et rejoigne un petit téléphérique .D'habitude saturé , je le trouve si désert que je le pense fermé. Un petit jeton et puis me voici au sommet. Belle vue sur la Corne d'Or. Pas de touristes ou presque. Je profite de la vue en prenant un thé au café Pierre Loti  , l'écrivain français y aurait passé du temps...d'ailleurs son nom est celui du quartier. Bon moment, j'en écris 2 cartes. Je redescends ensuite par le cimetière et longe les berges . Paysages calme , des oiseaux , des bateaux à quais. Sympa. Je passe une passerelle assez moche en dessous ou presque du pont de la voie rapide et rejoins l'autre rive pour arriver en 10 minutes au musée de l'industrie Rahmi M.Koc.

Stars du cinéma Turc

Paraît-il pas l'endroit que les touristes visitent en premier. Et bien je vais adorer et y passer plusieurs heures. C'est un immense musée qui aurait pu être ennuyeux.....Des machines, des machines...OK .mais là tout est mis en place " à l'anglaise " avec beaucoup d'interactivité, de reconstitutions .J'ai adoré me transporter dans le temps de la sorte. J'en retiens.....la reconstitution d'une immense presse à huile, les grosse et rutilantes voitures américaines des années 50,les odeurs terribles de bois, de cire, les bruits d'époque, les berges avec les bateaux, la reconstitution de boutiques d'époque ..un peu comme dans les musées de Londres. J'ai adoré aussi la visite , ma première, d'un sous marin. Incroyable le manque de place et la proximité de chacun dans ce site exiguë. Très intéressant même si je n'ai pas compris un mot du guide! Intéressante visite d'un DC-3 avec une simulation auditive du décollage très prenante. J'ai adoré aussi les trains et les trams d'époque. Beaucoup venant de Londres. Un peu le sentiment de revivre le musée de l'industrie de Birmingham.

On traverse la rue et cela recommence dans de beaux bâtiments anciens. Entre temps je prends un bon repas dans un petit restau local. De bonnes feuilles de vignes farcies accompagnées de yogourt et d'un riz parfumé. Je repars en forme pour la fin de la visite. Expo temporaires sur la mer, puis les bateaux , les maquettes de train...le tout sur fond de musique classique. Je ressors heureux et reviens sur mes pas, repasse la passerelle et poursuis à pied jusqu'à Ferner et Balat, anciens quartier traditionnels juifs et orthodoxe. Je m'y sens touriste et too rich. Je donne un peu à une femme voilée qui m'aborde mais refuse le cireur de chaussures. Son stratagème est rôdé. Il me passe devant en courant et fait tomber sa brosse. Forcément je la ramasse et le rappelle .Il me remercie , me prend la main et ne la lâche plus....on connaît la suite. Je poursuis dans ces ruelles très étroites, pentues, pavées et vraiment dépaysantes .Femmes au balcon qui se parlent, linge entre les maisons....Je vois d'en haut la belle école pour garçons de Fener, immense bâtisse rouge. Je poursuis par le patriarcat oecuménique orthodoxe, lieu orthodoxe d'importance....j'ose juste entrer dans la cours ...mais ne voyant ni panneau , ni touristes je ne vais pas oser aller plus loin. Dommage il y avait de quoi voir!

La mosquée d'Eyup, son cimetière proche, les berges de la Corne d'Or, le musée Rahmi M.Koc et le vieux quartier de Fener. Plus de photos. Cliquer sur les images pour agrandir et quelques indications.

Plus de photos d' EYUP et LA CORNE D'OR

Pont de Galata, Istanbul

Je me jette ensuite dans le ferry pour le pont de Galata. Agréable ballade en début de soirée. Je le traverse au milieu de touristes et de pêcheurs qui vendent leur poisson. Sympathique et vivant. Je poursuis ensuite vers la Tour de Galata , dans le quartier de Beyoglu, la partie moderne. Moins traditionnelle que parfois mais quand même dépaysant. Je profite de la belle vue depuis le sommet de la Tour. Impressionnant le nombre de mosquées dans cette ville! Paysage rare et unique, même si la luminosité n'est pas maximale. Je remonte ensuite par les ruelles ( vendeurs d'instruments de musique un peu partout....) et rejoins l'artère commerciale mais piétonne (sauf un vieux tram) Istiklal Caddesi. Un monde fou …quelques franchises connues mais pas tant que ça. J'hésite pour manger mais , crevé , je préfère rentrer . Je prendrai la navette pour la résidence de Burcu. Facile à trouver ..que des filles..belles qui attendent! Il faut dire que la résidence est toute sécurisées ..il y a même une chaîne de télé pour surveiller les jardins d'enfants! Je ne trouve rien de chaud à manger à l'intérieur et donc ressors .Les environs sont assez glauques et sordides parfois...Je finis dans un snak moyen autour d'une soupe de lentille et d'un riz au lait. Correct, je rentre et profite du confort de l'appartement .Burcu arrive peu après avec son copain, un français vivant depuis 5 ans ici. On échangera ce soir autour de la bouteille de Bordeaux amenée. Bonne ambiance.

Bonne journée . Ville fatigante, contrastée...parfois mystérieuse. Pas le coup de foudre romantique de Prague mais on verra....je peux être vite fasciné.

MUSEE KARIYE, DOLMAMAHCE ET MUSEE MILITAIRE

Palais de Dolmagahce, Istanbul

Jour 3: Toujours une bonne nuit dans le canapé de Burcu qui n'en est plus un. C'est comme à la maison.Tandis que l'ami français de Burcu part pour...l'Iraq (oups!) pour des élections, je suis heureux de rester en Turquie . Le temps , pluie et froid, n'est pas inspirant. Burcu me laisse comme hier au métro puis après un transfert en métrobus ( edirnekapi) je me retrouve sous la pluie dans un grand cimetière. Trempé je vais marcher pas mal , chercher ..et trouver ce que je cherche ...le musée Saint Sauveur en Cora ( musée Kariye) . Assez éloigné des grands axes je vais encore vérifier deux choses:les Turcs sont aussi sympas avec moi quand je me perds qu'ils sont faibles en anglais! Le ventre vide je me contente d'un petit thé et d'un toast au fromage dans le café en face du musée. On pourrait le croire " repère à touriste " , il l'est sûrement, mais là , en février, c'est très local comme fréquentation. Vers 1O h ( je remarque que les transports sont longs ici...) je commence la visite. En fait c'est une église vide dont la seule richesse consiste en une succession de fresques et de mosaïques , parmi les plus belles du genre . Alors certes c'est vieux, historique, très bien conservé.... mais je reste peu ému. J'ai beau y rester un certain temps...l'émotion ne vient pas. Je n'arrive pas à me transporter à l'époque de sa réalisation .Grâce ensuite aux conseils d'un local je m'évite un gros détour et trouve un bus direct pour Besiktas, avec en vue le palais de Dolmabahce .Transport local ...avec pépés locaux. C'est marrant ces vieux , derniers témoins d'un passé qui disparaît . Moustaches, chapeau...on imagine les ottomans à les voir. Le palais est facile à trouver en bord de mer. Du monde mais finalement c'est assez tranquille...j'imagine l'été!La visite comporte deux parties , obligatoirement guidées. La première , la plus intéressante, montre les derniers lieux de vie d'Ataturk et des derniers sultans. La visite est une succession en procession de plusieurs salles , chambres ,couloirs. L'ensemble est assez répétitif et parfois un peu fade. Certes quelques pièces sont grandioses ( lustres énormes) mais l'ensemble est peu lumineux voire un peu terne dans les couleurs.

Palais de Dolmabahce, Istanbul

Et puis on va vite ….L'ambiance , nécessaire au transport dans le temps, n'y est pas. La deuxième visite, le Harem, est du même acabit ...sans les choses grandioses...donc ...bof. On peut aussi profiter du parc , de belles vues sur le fleuve (gardes face ...au fleuve) , d'une belle pièce où le verre est roi ( crystal pavillon) . Bref ...pas inoubliable. Je remonte ensuite une côte passant près du stade de Besiktas, encore sur les bords d'une voie rapide...pour arriver dans un quartier ultra chic vers Nisantasi. Porsches et Dior...un autre visage d'un monde à des années lumières des quartiers pauvres visités hier. Je cherche à manger mais ce ne sera pas le quartier pour moi. Je redescends vers le musée militaire et mange juste à côté. Pile pour être à l'heure ( 15h) pour le début du concert gratuit de l'ensemble Mehter. C'est en fait le principal intérêt de ma visite du musée. On y voit une cinquantaine de messieurs à moustaches (fausses je crois) et déguisés en Ottomans. Ils chantent , bougent les bras et jouent avec force des airs traditionnels . C'est sympa , je m'imagine bien 100 ans en arrière. Ensuite le musée est un peu décevant. Beaucoup d'objets, trop , et surtout une scénographie ancienne . Je retiendrai les scénovisions de la prise d'Istanbul, la pièce sur le conflit arménien où les Turcs jouent à 100% les martyrisés...(propagande?) et ensuite ...pas grand chose .Mais bon je n'ai pas tout vu et j'ai manqué, je crois, les meilleures pièces sur les tentes impériales alors....

Je rentre ensuite tranquille vers Taksim où je prends le métro pour Levent. Je sais qu'il y a un shopping center important . Un petit tout puis j'y mange dans un snack bulgare ou tchèque. Je rentre en navette dans mon bunker sécurisé de Konutlari ...voyant avec empathie les autres gens entassés dans des bus bondés....Crevé il me tarde de glander à l'appart. J'y suis vers 19h . Je ne suis pas encore très au point pour la suite de mon programme ...à travailler.

Bonne soirée avec Burcu, elle est si souriante , si aimable. Je vais profiter d'une longue et bonne nuit. Demain pas de réveil.

TRANSFERT A KADIKOY ET SULTANAHMET

Citerne Basilioque, Istanbul

Jour 4: Réveil naturel vers 10h30 , il fallait ça pour récupérer. De toute façon ,pour le moment, je n'arrive pas à trouver d'autres possibilités que la ville:problèmes d'organisation , d'absence de renseignements...Je suis donc disposé à ne pas en faire trop sinon je vais tourner en rond les derniers jours. Burcu nous prépare un brunch très sympathique: oeufs bacons avec une sorte de charcuterie locale , fromages, olives , thé , cream butter avec du miel...La classe! La prochaine navette est à 12h. Je quitte chaleureusement cette charmante turque en espérant lui rendre la pareille en France. Le trajet pour Kadikoy, côté asiatique sera long je pense. Navette pour le métro , métro, funiculaire puis je prends le ferry pas loin du pont de Galata, côté Beyoglu. Sympa les taxis fluviaux ,et ce dans toutes les villes je crois. Arrivé en Asie,je vais me perdre un peu mais avec quelques SMS je vais enfin trouver son appart, après environ 2h30 de transfert! Nina est une charmante allemande qui travaille et étudie ici depuis 5 ans maintenant. Son appartement , partagé avec une colocataire,est charmant aussi, déco ethnique, chat et calme dans la rue. Après les présentations d'usage et un bon thé je la laisse pour partir vers le vieil Istanbul, Sultanahmet, ...malgré l'heure assez tardive. Alors là c'est une autre image de la ville. De superbes monuments , un riche passé historique et donc forcément le cirque touristique autour: les mêmes restaurants avec menus anglais et rabatteurs, les mêmes " amis " qui t'appellent tous les 10 mètres, les hôtels...Brr...je n'aime pas tout ça et suis vraiment heureux de quitter les lieux dans la soirée pour retrouver ma petite rue anodine .Il y a 50 ans ce devait être autre chose....Tourisme , uniformisation, modernisme....La Terre perd chaque jour plus ses distances , ses différences. On doit être une génération charnière c'est sûr. Que ressentait Pierre Loti au 19ème siècle en venant à Istanbul? Il nous reste les livres...Bon...il est trop tard pour sérieusement visiter Sainte Sophie , je choisis donc la citerne Basilique. Pas de problème pour trouver, les panneaux sont là! Au départ, en surface on ne s'imagine rien et c'est bien normal mais alors dessous quel choc! Une immense citerne avec colonnes partout datant du VIème siècle. C'est vraiment beau et original. On déambule en évitant les gouttes tombant du plafond sous une lumière tamisée. Bonne expérience.

Citerne Binbirdirek, Istanbul


Je vais aussi, le temps me le permet en visiter une autre, moins spectaculaire (d'où le thé offert...) la citerne Binbirdirek. Sympa, je m'y arrête un moment pour saisir l'atmosphère et écrire quelques cartes.Je poursuis ensuite par une ballade au hasard dans les ruelles du quartier. Des magasins d'artisanats, des restaurants, parfois un site. Par exemple l'hippodrome , chargé d'histoire et de quelques colonnes ou obelisques anciens. Je finirai par manger dans un très célèbre restaurant de kofte (Tarihi Sultanahmet Koftecisi Selim Usta) . C'est vrai que dans le genre c'était très bon. On remarque au mur les obligatoires commentaires des people locaux ayant apprécié. Encore un classique du genre. Je vais rentrer vers l'embarcadère en flânant. Un ferry de nuit, un arrêt à la gare d' Haydarpasa (très belle illuminée) et je vais rentrer tranquille à l'appartement. Nina , soucieuse de mon bien être, regorge d'attention . Très charmante et vraiment hospitalière. Encore une fois , je me répète...pourquoi ne pas avoir coachsurfé plus tôt? C'est tellement riche, stimulant. Voir tous ces gens différents, dans des lieux différents....C'est vraiment une autre façon de voyager. Un thé , au lit vers 23 H, en pleine forme et satisfait.

ORTAKOY ET KADIKOY

Ancienne gare Haydarpasa, Istanbul

Jour 5:Aujourd'hui c'est dimanche, pas de réveil bien sûr et c'est encore vers 10h30 que je vais me lever ...dans un appart encore silencieux. Nina partira chercher quelques pains différents et m'achètera ( une de ses nombreuses attentions) de la confiture de fraise. Le petit déj, partagé avec sa collocatrice (Erasmus allemande étudiant le design) sera en fait un gros brunch . Je me retrouve un peu embarrassé devant ces deux filles , je regrette vraiment de ne pas avoir un niveau d'anglais plus élevé. C'est vraiment frustrant car j'ai plein de trucs à dire . On finira je crois à midi passé. Le temps pour moi de partir en ville visiter au moins un truc . Je choisis de prendre un ferry pour Besiktas . De là je pars visiter le Parc Yeldiz. Tranquillle , quelques promeneurs, des hordes de chiens, un ou deux cafés plutôt chics. J'apprécie pas mal de retrouver le silence . Je redescends ensuite vers Ortakoy au pied du gros pont sur le Bosphore. C'est pentu , la vue est agréable mais rien d'extra. Ortakoy est connu pour son petit quartier près d'une mosquée et d'une église où les gens viennent le dimanche manger des Kumpir (baked potatoes) , des glaces et du poisson. Il y a aussi des stands de bijoux, de livres....et une bonne atmosphère. C'est aussi le lieu de naissance d'..Alice Sapritch! Je vois rester un peu la , à observer ces gens , un dimanche. C'est juste ça mon programme. Je rentre ensuite en ferry pour être à l'heure pour partir avec Nina au restaurant Ciya . Je la retrouve , au milieu d'un meeting de Coachsurfeurs.


Chicha, Istanbul

Je suis entouré d'espagnoles vivant en Grèce, d'une américaine vivant à Istanbul et parlant espagnol, d'une turque vivant en Allemagne, de turcs tout courts....Bref c'est très cosmopolite. Le repas, traditionnel , sera très bon .Je laisse Nina choisir pour moi. Beaucoup de monde , environ 50 personnes. Puis nous partons au Café Belfast , une sorte de pub jouant du Gun's n'Roses. On restera, malgré le froid...dehors. Bizarre. Bonnes discussions avec ces gens de tous horizons. Des voyageurs , parfois multilingues.....intéressant. Ils seront surpris de mes nombreuses vacances...On me demande si 3 jours à Paris c'est suffisant! On a vraiment l'impression que la France est un village.

On continuera ensuite au Budha bar , une cave où un bon groupe de rock à Les Paul jouera les Artics Monkeys, les White Stripes..etc....J'aime leur son, l'ambiance mais Nina veut rentrer. Je la suis , en chemin , elle me fera goûter aux moules farcies de riz pimentés . J'avais souvent vu ces vendeurs de moules mais je n'osais pas essayer, les pensant non farcies . C'est très bon en fait. Et puis à l'angle elle voit un petit bar avec un joueur de musique traditionnelle..hop ...on y va. L'ambiance un dimanche soir est surprenante. Les gens chantent , boivent , rient...Le musicien chanteur a tout du Turkish Lover: regard ténébreux, veste velours....D'ailleurs il dira à Nina qu'il la trouve délicieuse....Les jeunes chantent tous à l'unisson. Je me sens chanceux et heureux d'être là. C'est vraiment la soirée authentique que j'attendais . Il n'y a rien de plus à ajouter . C'est ça l'essence de mon voyage, ce qui fait marcher le moteur. On rentrera par les rues désertes, où le bruit de mouettes apportera un cachet très particulier. Un boulanger et hop on y va , on goûte , on achète....Quoi? que 23H30,on est surpris, pourtant la soirée fut longue et riche. Nina est vraiment charmante et généreuse. Très bonne journée, pas de quoi faire frémir un musée addict mais de l'émotion . J'adore.

PALAIS DE TOPKAPI ET MOSQUEE BLEUE

Palais de Topkapi, Istanbul

Jour 6: Encore une très bonne nuit , à s'endormir avec mes plus belles chansons dans les oreilles. Histoire d'associer l'émotion de ce voyage à autre chose que je pourrai ressortir plus tard...pouvoir de la musique. Je me lève tranquille vers 9H30. Nina est déjà au boulot. Je suis un privilégié ok!

Rapide petit déjeuner puis je pars en ferry pour Eminonu .Pour une fois le temps est au beau et cela change tout .Le site de la ville prend de suite une autre ampleur. Quant aux photos...enfin je vais pouvoir en faire de correctes. Un coup de tram et me voilà devant l'entrée du palais de Topkapi. Le nom fait déjà rêver. Je suis presque gêné de détruire ce mythe en le visitant. Comme si mon imaginaire d'enfant devait être préservé. Dois-je imaginer les sultans , le harem ou dois-je affronter la dure réalité de 2010: des flots de touristes avec des appareils photos qui font clic à chaque prise de vue. Oui c'est une sorte de cirque le tourisme. Il y a peu le touriste était l'exception dans un univers différent. Aujourd'hui il dévore tout , il s'accapare les lieux , on le parque , on le dresse. Alors oui il faut oublier en visitant Topkapi et il faut essayer de se transporter en 1922, pas si loin , du temps du dernier sultan vivant ici. Il était alors impossible à un mortel de pénétrer ces endroits secrets. Cela devait vraiment être quelque chose à vivre cette époque....Le palais est une merveille. Le site tout d'abord, en hauteur de la ville et au bord de la mer. Et puis la taille. On y passe plusieurs heures sans problèmes. C'est une succession de cours, de salles , de couloirs , d'exposition d'objets. Des chiens font la guerre aux chats dans les ruines (peu nombreuses). On y voit un paquet d'objets d'une grande finesse et d'une grande richesse. Du diamant,de l'émeraude, des trônes...Quelques reliques bizarres..les poils de barbe du prophète? En est-on sûr? Un iman lit en continu dans une salle des versets du Coran. Thierry en ferait une imitation amusante j'en suis sûr. Et puis il y a le harem...J'ai la chance de le visiter tout seul...c'est vraiment impressionnant. Je m'imagine dans ces lieux ultra secrets....

Mosquée bleue, Istanbul

Je poursuis ensuite ma journée vers la mosquée bleu non loin de là. Evitant quelques rabatteurs parfois agressifs je me retrouve dans cet immense lieu à prière . C'est très beau mais il y a plus de touristes que de fidèles alors.....ça perd un peu de son âme.

C'est fou comme en quelques rues on retrouve le calme. Je prendrai mon kebab , seul dans un restaurant anciennement tenu par un très grand acteur turc. Bonne ambiance au milieu des fumeurs et des joueurs de baggamon. Je poursuis ensuite par la visite de la petite Sainte Sophie. Ancienne église reconvertie en mosquée. Désert et charmant. Je rentre ensuite à pied vers Eminonu et rentre sur Kadikoy. Je retrouve Nina et l'invite au restaurant. Facile ...elle choisit et je mange. Soupe de poissons, éperlans frits , calamars .Très bon. On file ensuite fumer un narghilé dans un bel endroit . Des jeunes , des vieux....Très bonne ambiance. On parle du programme des prochains jours, beaucoup de choses à boire, à faire, à écouter, à manger....

Vraiment une très bonne journée. Je suis vraiment maintenant déconnecté de la France. Je vis comme un Stambouliote . En fait en voyage on vit plus.Le temps s'étire ,c 'est très bizarre. Je me sens si privilégié de vivre tout cela de l'intérieur.
J'adore. Et Nina est si sympathique.

BESIKTAS, BOSPHORE ET SOIREE A KADIKOY

Nina, Istanbul

Jour 7: Encore une bonne nuit. Je me réveille tranquille et le beau temps nous pousse à prendre le petit déjeuner sur la terrasse. Agréable, le soleil chauffe et enfin je pense pouvoir profiter de cette luminosité. Nous partirons en bateau (très agréable sous le soleil) et en bus (moins agréable serrés comme des sardines) pour le musée Sabanci situé au nord de Besiktas , sur les rives du Bosphore, dans une ancienne résidence du magnat de la finance turque. Arrêt chay obligatoire et nous commencerons la visite d'une exposition sur Venise et Constantinople du temps des Ottomans. Très intéressant , musée peu connu mais de belles pièces ( calligraphie musulmane, intérieurs richement décorés..). La pluie redouble lorsque nous sortons...dépités on se réfugie dans un très bon restaurant local. J'y mange un de mes meilleurs plats , une sorte de cassolette de poulet en sauce avec du fromage dessus. Pour le dessert on ira dans un café encore plus chic. Musique française, portiers , Porsche devant la porte....On y dégustera un très bon café turc et de bonnes pâtisseries .On rentre ensuite en bus en longeant le Bosphore pour prendre un tramway qui nous emmènera à Eminonu. On décide de visiter le bazar aux épices. C'est très agréable, une fois les nombreux rabatteurs oubliés, de circuler dans cette enceinte . Odeurs, étals riches de milles victuailles...C'est vraiment une atmosphère particulière. Je me retrouve un peu au Caire, mais là-bas, les prix n'étaient pas affichés il me semble. Rien à acheter mais j'apprécie beaucoup. Sous la pluie, trempés , une colonne à gratter pour chat sous le bras , nous attrapons le ferry pour rentrer. En fait Nina a perdu son appareil photo il y a une semaine dans le ferry. Après de nombreuses minutes à palabrer il semble qu'elle a retrouvé la trace du bel objet. Nous sommes à la recherche d'un bateau et personne ne sait vraiment où il est. Bus pour Uskudar, quartier peu connu de la rive asiatique,et nous nous retrouvons dans un bateau vide devant le capitaine ! Drôle d'ambiance! Il lui remet l'appareil. LE genre de petite aventure qui font le charme de ces voyages. Des quartiers totalement hors des circuits touristiques, des rencontres incongrues (un capitaine! ) . J'adore. On rentre, fait les courses ( bons pide au repas, genre de pizza turque). On passera la soirée à boire du vin et à discuter " Qu'est ce qu'être open -minded? " . Le bonheur, les besoins , la psychologies..Bref du sérieux. 0H30 ...il faut cesser. Encore une très bonne journée. Peu de choses finalement mais juste la vie d'un Stambouliote. Je ne me sens pas touriste avec Nina. On mène une vie normale , dans des quartiers normaux...C 'est tellement différent du tourisme habituel. En tout cas je suis totalement déconnecté de ma vie en France. Je vis une autre vie et pense déjà au retour qui sera dur. Encore une fois, je ne pourrai plus refaire des auberges de jeunesse, des hôtels...Vivre avec les habitants est mille fois plus enrichissant.

ILES DU PRINCE

Îles du Prince, Istanbul

Jour 8: Encore une bonne nuit, je me force quand même à m'extirper du lit pour attraper le ferry de 11 h pour les îles du Prince. Le temps est magnifique, je suis vernis aujourd'hui. Le ferry partant de Kadikoy longe la rive asiatique, urbaine à perte de vue, et fait escale sur les 4 îles principales .

Peu de monde sur le bateau. Je laisse passer les 3 premières et m'arrête , au bout d'1H35 de ferry,sur la dernière, Buyukada,la plus grande de toute ( en 15 km on en fait le tour quand même....). C' est un endroit agréable, qui doit être terriblement surpeuplé en été mais qui là , est vraiment tranquille. Des marchants de glace, des loueurs de vélos, des voitures à cheval (pas de voitures sur l'île) où se précipitent les gens. Je prends des forces avec un pide , refuse les locations de vélo et pars vers le sommet de l'île à moins d'une heure de marche parfois en forte pente. A peine sorti du petit centre de la ville et les rues deviennent désertes. On trouve ici essentiellement de belles et riches maisons secondaires, parfois de style très ancien, en bois. Puis en s'élevant on passe au milieu d'une végétation de type ..méditerranéen forcément en même temps que la vue se dégage. L'arrivée au monastère de St-Georges est très sympathique, au bout d'un chemin pavé en forte pente. Quasiment personne. Un petit restaurant avec vue imprenable , une petite église . Je m'imagine en Grèce.

Îles du Prince , Istanbul

Je vais musarder autour du restaurant , sur des chemins déserts, profitant de superbes vues sur la côte et les autres îles. En tee shirt, un peu comme à St Tropez. Je visite ensuite la charmante petite église du monastère puis repars vers la côte. En fait je vais beaucoup marcher, , faisant pratiquement le tour de l'île par le sud. C'est super beau , des chevaux, des vaches sur la route, la mer de Marmara à perte de vue. Il y a bien quelques criques à explorer dans les environs mais je n'ai pas le temps et puis mes pieds commencent à me faire souffrir. Je vais rentrer tranquille, m'avaler une grosse bonne glace chez Mado , en face du port. 17H20 je quitte les îles. Je m'endors presque pendant le transport...Un petit fish kebab très bon et me voilà arrivé à l'appart. Assez crevé je laisse Nina rejoindre un ami et leur donne rendez-vous au meeting CS à 21H, au même endroit que la dernière fois. Un peu la flemme surtout qu'ici , les pots, c'est dehors! Bon , je vais quand même y aller. En fait je vais me perdre un peu de quoi presque me faire rentrer à l'appart. Et puis je tombe un peu par hasard sur le Belfast Café. Un peu isolé je m'installe au comptoir et attends Nina en regardant un passionnant Turquie -Honduras. Et puis je retrouve les personnes rencontrées au dernier meeting , et puis je rencontre d'autres personnes et puis je retrouve Nina et un de ses amis. Encore une fois la soirée sera très sympathique. Beaucoup de locaux, des discussions intéressantes ( il paraît que je ressemble à un turc...le nez....) ...Je remarque que le Français n'a pas trop une bonne image: ne veut pas parler anglais, une autre qui ne trouve aucun intérêt à aller en France. C'est bien de voir comment on nous voit. Enrichissant. On rentrera vers 1H du mat , par les mêmes rues désertes, sentant le poisson, avec le bruit des mouettes.

Plus de photos des Îles du Prince. Cliquer sur les images pour agrandir et quelques indications.

Plus de photos des ÎLES DU PRINCE

SAINTE SOPHIE, MOSQUEE DE SOLIMAN ET MUSEE D'ART MODERNE

Sainte-Sophie, Istanbul

Jour 9: Ce matin encore un réveil tardif. Nina préparera un énorme brunch...j'apprécie. Ce matin je vais vivre une petite expérience assez marrante: me faire raser chez le barbier. Au bout le la rue je trouve un vieux barbier, je rentre dans le " salon " vide et lui montre ma barbe. Le dialogue en restera là. Il prends alors les choses en main. Me voilà devant le poster d'Ataturk , en train de me faire raser comme dans les films de Sergio Léone. Blaireau, double rasage, lotion, crème. C'est vraiment agréable et rapide. A conseiller! Je pars ensuite pour Sultanahmet visiter Sainte-Sophie. La mythique basilique devenue mosquée puis musée sous Ataturk. Alors oui c'est impressionnant : immense coupole,belles mosaïques,histoire ( elle date de Justinien!) ….J'y passe un bon moment. Ce n'est pas l'endroit qui m'émeut le plus mais c'est à voir assurément. Bizarre d'entendre mes concitoyens parler de leur maison à vendre en France durant la visite . Please! Epargnez -moi tout ça et profitez . Je me rends ensuite à la mosquée de Soliman, en me perdant un peu, passant par la mosquée de Beyazit, l'université d'Istanbul ( des jeunes , comme partout, un peu plus voilés parfois). La mosquée est fermée , je ne vais apprécier que l'extérieur et les tombes du sultan . Sympathique mais pas inoubliable. Le repas sera un super Doner Kebab (décidément rien à voir avec ceux de France) en face de la mosquée. Un régal. Je rejoins ensuite Nina au ferry de Karakoy en rentrant à pied par le bazar aux épices et le pont de Galata. Agréable ballade. Je vais devoir l'attendre une demi-heure, le temps de me balader et de me faire accoster par 2 proxénètes...Nous allons visiter le musée d'art moderne d'Istanbul, proche. L'art moderne turc est parfois éloigné de mes goûts, mais le musée est bien fait et on jouit d'une super vue sur le Bosphore, sur Topkapi et les mosquées. Belles expos de photos à l'intérieur.

Citerne basilique, Petite et Grande Sainte Sophie, Palais de Topkapi, Mosquée Bleue, de Soliman...Plus de photos. Cliquer sur les images pour agrandir et quelques indications.

Plus de photos du VIEIL ISTANBUL

Marché, Istanbul



On rentre vers 18h vers le ferry. Nina me fait goûter les supers jus d'orange frais , pour trois fois rien. Puis c'est le ferry pour rentrer . On mangera dans un petit snack vraiment quelconque, j'en profite pour goûter l'ayran, une sorte de yaourt à boire. Puis nous filons vers l'opéra, ce soir ce joue " la veuve joyeuse ". Ce n'est pas immense et plus populaire que d'habitude. Problème: on n'est pas à côté et je crois avoir la pire place de toutes, je ne vois que la moitié de la scène et encore. Et en plus c'est en turc....A la pause heureusement je rejoins Nina qui a une place de libre à côté d'elle. J'y vois et en plus la deuxième partie est bien plus enjouée: french cancan, airs célèbres, belles prestations de la cantatrice vedette ( sosie de Katty Perry...pas mal...).Je vais passer un très bon moment. On finira la soirée dans un bar à boire du vin , des bières, à faire des imitations des français et des anglais. Retour vers 1 h , en taxi. Super journée, et quel plaisir de partager tout ça avec mon hébergeuse allemande , qui est vraiment une personne extra. Le départ approche et rarement je n'ai eu aussi peu envie de rentrer. Je me sens ici comme chez moi. L'atmosphère de cette ville, ces odeurs, les ferrys en font une ville extraordinaire. Et puis toutes ces journées à parler anglais....comme si j'étais un autre Vincent...bizarre. 2 h du mat...je dois me reposer.

KUMKAPI, GRAND BAZAR, BEYOGLU

Un bon gros kébab, Istanbul

Jour 10 : Mon dernier jour....Réveil tardif ..en fait je ne suis pas trop pressé...le programme n'est pas énorme. Je vais en fait me rendre d'abord dans le quartier de Kumkapi . On est vendredi, c'est bizarre de voir les gens bloquant les rues pour prier par terre. Quartier assez ancien mais bien moins que Fener pour moi. Pas grand chose à voir, je me dirige alors vers le grand bazar. En fait c'est un peu le grand bordel pour se repérer dans ce dédale de boutiques. Je suis sûr d'être passé par là mais comment s'en sortir? Alors oui c'est très touristique , trop peut être. Disons que par comparaison avec celui du Caire , c'est ici beaucoup moins dépaysant. J'ai l'impression que tout ce qui est vendu ici vient d'ailleurs et que ce n'est pas vraiment de l'artisanat local. De toute façon la majeure partie des gens n'ont qu'une envie...acheter des contrefaçons de marques. Et je vais faire partie de lot en achetant ma ceinture et mes chaussettes Hugo Boss , mes caleçons Calvin Klein et Dolce et Gabanna..C 'est vraiment pas cher et encore je ne bataille pas longtemps sur les prix. Ils ont des techniques de vente vraiment rodées, des siècles d'expérience peut-être. Je ressors quand même satisfait de mes achats après un petit kébab dans un petit sous-sol désert. Je vais ensuite rentrer vers Eminonu en parcourant des rues et des rues encore dévouées au tourisme..Quelques abricots secs, un peu de curcuma et je décide de me rendre une dernière fois à Beyoglu , Taksim en fait pour redescendre un peu la grande artère commerciale istiklal caddesi. C'est bondé..et finalement aussi peu intéressant qu'à la première visite. Seuls les stands de nourritures impressionnent. Je vais rentrer en ferry pour 18H , en profitant une dernière fois de ces taxis fluviaux et des supers ambiances maritimes de cette ville. C'est bientôt fini et je suis triste de partir. Ce n'est pas toujours le cas les dernières soirées , parfois on est content de retrouver son pays ...là ..bof. Je suis comme chez moi chez Nina  alors...Vers 20h on part en ville , dépenser mes dernières lires...toujours dans le quartier de Kadikoy.

Gastronomie d'Istanbul avec Nina

On commence par un traditionnel restaurant anatolien où je vais apprécier la soupe de lentille , le manti (raviolis végétariens avec du yaourt) puis une sorte de ratatouille...Bref comme toujours c'est excellent. Nous poursuivons ensuite par un bar où se joue de la musique traditionnelle. Le chanteur a vraiment le look du turkish artist: col roulé noir, veste noire, barbe noire, cheveux longs noirs....Avec sa guitare et son compère jouant d'un bel instrument à cordes ils vont faire chanter , comme à chaque fois avec ses chansons populaires, le public. Certaines jeunes femmes commençant presque des mouvements de danse du ventre. Ici les jeunes aiment leur musique , on le sent vraiment, comme si nous chantions Piaf et Montand dans nos soirées. Bon moment, je suis encore immergé dans une ambiance particulière, j'apprécie beaucoup. Puis nous poursuivons par un autre bar , genre bar de plage de chez nous avec déco jungle. Nous poursuivons ensuite par un narghilé chez un bar tenu par des amis. Ils allaient fermer mais ils ouvrent, que pour nous, et d'ailleurs on ne paiera rien. Vraiment sympa. Nina me présente en rigolant comme un artiste français, un musicien. C'est là que le patron m'apporte sa guitare, une vielle sèche mal accordée. Il se pose ensuite face à moi et me demande de jouer. Petit moment de solitude, la guitare est presque injouable et à froid je me sens un peu gauche. Je vais quand même essayer de jouer des trucs, chantant du Oasis ou du Metallica . D'ailleurs il me mettre même en hommage " Nothing else matters " que je venais de terminer. Dans ce genre de scène Nick aurait été meilleur que moi j'en suis sûr.

On se rend ensuite dans un bar plutôt alternatif avec une super cheminée au milieu. Les bars sont vraiment ici vraiment originaux, les notres en France sont souvent si classiques! Je pense et profite à ma dernière soirée. Grâce et avec Nina, celle -ci sera très réussie.

Plus de photos de Beyoglu et de la partie nord de la ville. Cliquer sur les images pour agrandir et quelques indications.

Plus de photos de BEYOGLU et de la partie nord de la ville

UN SAMEDI A TAKSIM

Tramway, Istanbul

Jour11: Je me réveille vraiment tôt pour essayer de repousser mon vol. On essaye d'appeler en France, en Allemagne, pour finir avec les bureaux de Lufthansa de l'aéroport d'Istanbul. Pour 70 euros je vais repousser mon départ de 2 jours. Heureux de prolonger , je me recouche soulagé.

Levé vers 13h , on part avec Nina, pour Istiklal Caddesi . Je profite encore de la gastronomie de rue: jus d'orange frais, sandwich au maquereau succulent, tourte aux épinards...On prendra ce brunch dans le ferry. Arrivé sur Taksim nous commençons par visiter l'Institut français où se déroule une exposition photo. Nous souhaitons ensuite assister à un festival de courts métrage mais c'est complet. On se rabat donc sur le musée Pera. Un superbe musée tout clean avec de supers expositions sur l'histoire de l'hippodrome avec les siècles, des peintures montrant la ville durant son riche passé . Cela devait vraiment être quelque chose de voyager ici durant ces années. Puis , sous la neige, on se réfugie dans un des ces grands cafés bobo de type newyorkais avec musique jazzy et gens bien éduqués. Encore un super endroit pour déguster des cappucinos. En fait , juste la vie d'un habitant, un samedi. On décide ensuite de rentrer tranquillement à l'appart où nous glanderons pas mal sur le lit nos photos, vidéos etc...Assez crevés, on va quand même sortir pour trouver à manger.

Après un petit tour dans le quartier on finira dans un snack plutôt populaire où je m'essaierai à des sortes de boules de viandes de provenance inconnue. On finira la soirée tranquille , écoutant du Coldplay et buvant du Champagne. Très agréable atmosphère et de gros fous rires aussi.

Plus de photos des soirées stambouliotes. Cliquer sur les images pour agrandir et quelques indications.

Plus de photos des soirées STAMBOULIOTES

KADIKOY ET MODA

Kadikoy, Istanbul

Jour12 : Réveil très tardif , déjà l'après-midi. Après un petit déjeuner consistant , sous un beau soleil, on hésite entre une croisière sur le Bosphore ( bateau rapide , sans arrêt et avec la musique à fond....) , un petit séjour sur les îles ….ou un simple ballade dominicale sur les berges vers Moda. Nous choisirons la troisième option. Les berges sont aménagés depuis Kadikoy et la vue sur Sultanahmet est vraiment très belle. Des couples assis sur les rochers, des tireurs à la carabine visant quelques ballons disposés vers le large. Très bonne ambiance. On va atteindre ce que Nina appelle les tea gardens, bars d'extérieurs avec une super vue sur la mer de Marmara. On profitera d'un énième café, malgré le vent et les écharpes que les propriétaires de bar prêtent gracieusement aux clients. On réfléchira au retour à la qualité de vie de cette ville. On peut passer son temps à boire des thés pour moins d'un euro, manger au restaurant pour 6 euros..etc... C'est vraiment assez rare dans une capitale " européenne ". Le froid et le vent glacial arrivant, on se propose d'aller à Beyoglu finir le séjour en beauté dans un top restaurant. Et c'est toujours un plaisir de prendre ces ferries! L'atmosphère de cette ville est vraiment fantastique. Depuis Karakoy nous allons remonter vers les environs de Tunel , puis sur Istiklal Caddesi à la recherche d'un bon endroit . Nous visitons les nombreux passages ( des fleurs, la rue française..) mais rien ne nous emballe. Je prends le guide et trouve l'un des top 5 restaurants d'après l'auteur , le 360 au 6 ème étage d'un vieil immeuble. Pas de pub à l'entrée, mais là haut quel spectacle! De grandes baies vitrées avec une vue imprenable sur Sultanahmet et sur la rive asiatique. Sans réservation nous avons beaucoup de chance et avons la meilleure table , dans un coin , collé aux vitres, tournant le dos à la salle. L'endroit et très design , néons rouges, select mais pas coincé. Je vais me régaler d'un duo de boeuf façon asiatique et européenne, Nina goûtera un super pad thaï . Vin rouge, supers déserts ...ouah ..quelle soirée! J'aime toujours finir par un bon restaurant, celui -là restera dans ma mémoire. Nous essaierons ensuite en vain de trouver un spectacle de fasil, musique traditionnelle où tout le monde chante. Un spectacle prenant que Nina voulait me montrer. On décide alors de rentrer à Kadikoy, quartier vraiment agréable où je me sens vraiment chez moi. On choisira un nouveau bar favori de Nina pour profiter d'un énième narghilé et de vins en quantité. Quelle ambiance encore dans ces petits bars chaleureux , autour d'un poêle en fonte, où nous ferons encore la fermeture. Gros fous rires encore, super soirée. Et puis je rentre pour la dernière fois, au milieu des bars fermant, du marché où déjà des livreurs déposent de la viande. Le sommeil ne sera pas une priorité ce soir. Il faut profiter à fond de ces dernières heures du voyage.

Plus de photos de la rive asiatique. Cliquer sur les images pour agrandir et quelques indications.

Plus de photos de la rive asiatique

DERNIER FERRY

Ferry, Istanbul

Jour13: Alors que Nina demande à décaler son jour de travail, je prépare à la hâte mon sac , mon vol est à 13h50 et je vais jouer un timing serré. Après quelques achats de friandises pour la maison ,nous prendrons le ferry rapide (dauphins en vue...quelle chance!) pour Bartakoy d'où une navette nous amènera à l'aéroport. En tout moins d'une heure depuis Kadikoy. Ambiance bizarre , dur de finir comme ça devant le bureau des passeports et frustrant. Il y a eu deux voyages: les 10 premiers jours et le merveilleux WE de bonus. Que dire de plus: the hot and the cold. Pas de vie tiède .

LA VIDEO DU SEJOUR

Du palais de Topkapi aux îles du Prince, quelques ambiances de la Ville Monde. 

CONCLUSION

Dans ma rue, chez Nina, rive asiatique, Istanbul

C'est une conclusion à chaud, depuis l'avion. Est-ce la meilleure façon de résumer un voyage? Pas sûr certains voyages une fois terminés ne prennent leur juste valeur que des jours , des mois après le retour. Ici c'est un voyage au plaisir immédiat. Istanbul est vraiment envoûtante. Son passé, sa richesse monumentale, sa géographie, ses odeurs....Et puis les gens rencontrés , les chants dans les bars, les soirées narghilé, la gastronomie....Tous mes sens ont ici été stimulés. 13 jours de voyage et une éternité . Incroyable d'avoir ce sentiment d'avoir vécu tant de choses en un si court séjour. J'étais vraiment ailleurs, très, très loin de mon pays, peut être comme jamais auparavant. Grâce à Burcu et surtout à la délicieuse Nina j'ai vraiment vécu cette ville de l'intérieur. En fait je me suis senti vraiment vivant et exalté, ce que je ne trouve plus trop souvent dans ma vie française.

Le pour: les sites, l'histoire, la gastronomie, le budget nourriture, les quartiers si contrastés, les transports , le site de la ville, l'atmosphère, les gens , la proximité et en même temps l'exotisme

Le contre: un vent glacial parfois, le cirque des lieux trop touristiques mais c'est un phénomène mondial,le budget sites et monuments, la difficulté des gens à communiquer en anglais